- Au dessus de Palermo Chico, depuis l'autopista General Paz
"Qué buenos aires son los de este suelo!"Que l'air est bon en ces terres! s'écrie, plein de spontanéité, en ce jour de février 1536, Sancho del Campo. Prononçant cette phrase anodine, ce marin de l'expédition de Mendoza se doutait-il qu'il était en train de donner un nom à ce qui serait plusieurs siècles plus tard l'une des plus grandes cités de la terre?Le fortin bâti à la hâte par les hommes de Mendoza, sur les rives du Riachuelo, fait de maisons de torchis, de paille et de pisé, serait en effet appelé Notre Dame des Bons Airs.Il ne résisterait pas aux attaques des Quérandis, mais quand en 1580, près de cinquante ans plus tard, accompagnant Juan de Garay, d'autres aventuriers viendraient, ils se souviendraient de ce nom, refondraient une ville, Trinité, et un port, Sainte Marie des Bons Airs.
Cette origine du nom de "Buenos Aires" ne fait pas l'unanimité parmi les historiens. Certains l'attribuent à une Vierge de Sardaigne, nouvel Eole de marins espagnols, que des vents avaient portés, sains et saufs, jusqu'aux rives d' "el Mar Dulce" (1).
A moins que ce ne soit le bon Saint Martin de Tours , devenu par tirage au sort (2) Saint Patron de la ville de "Buenos Aires", qui ait permis que des hommes puissent atteindre ces terres à l'autre bout du monde, pour y fonder une belle cité...
(1) Les cartographes français de l'époque appelaient cet estuaire la "Rivière Plate", mais Solis, qui fut le premier à le découvrir l'avait baptisé "el mar dulce".
(2) l'anecdote est amusante. Il était en effet de coutume, lors de la fondation d'une nouvelle cité, d'effectuer un tirage au sort parmi les grands saints de l'époque pour en trouver le protecteur. Inconnu, le nom de Saint Martin sortit 3 fois successivement du bonnet de marin, et tous y virent un signe divin.
1 commentaire:
un maître un jour peut-être? Un élève efficace et talentueux, aujourd'hui pour satisfaire au plaisir des yeux et du coeur du "maître"...
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