Quand le ciel s'illumina des couleurs "albiceleste" de l'Indépendance...

- Quelque part dans la province de Santa Fe.

L'Espagne était trop occupée à se battre contre l' Armée de Napoléon. Les notables de Buenos Aires ne manquèrent pas une si belle occasion.Le Roi d'Espagne avait abdiqué en faveur de son fils Ferdinand VII mais la Couronne d'Espagne était revenue au frère de l'Empereur, Joseph, depuis 1808. Dans toute le pays, des juntes populaires s'étaient créées pour résister à l'envahisseur français.Conscients de cette déliquescence de l'autorité espagnole qu’ils avait déjà perçue quelques années plus tôt, quand le vice-roi avait fui la ville de Buenos Aires devant la menace d'un corps expéditionnaire anglais, des groupes créoles indépendantistes décidèrent de passer à l'action.En cette fin du mois de mai 1810, le bras de fer avec le vice-roi, Baltasar Hidalgo de Cisneros avait atteint son paroxysme. Sous le regard d'une population relativement indifférente, une lutte d'influence s'était engagée et les groupes indépendantistes voulaient s'assurer l'appui de l'Armée.Préoccupés par la situation de la Colonie, ils eurent l'idée de créer un conseil municipal, auquel pourraient participer les notables de la ville, pour dresser un bilan de la situation du pays avant d'envisager les mesures nécessaires à son développement : la première séance du "Cabildo"eut lieu le 19 mai.Tout au long de la semaine des débats houleux opposèrent les partisans de la création d'une junte aux tenants du régime en place. La destitution du vice-roi fut finalement votée le 25 mai et une junte populaire dirigée par Cornélio Saavedra (chef du régiment des Patriciens) fut nommée.Elle compta notamment dans ses rangs Manuel Belgrano qui 2 ans plus tard sera le premier à lever, à Rosario, les couleurs de l'Argentine.
Bien que la souveraineté de Ferdinand VII ait été encore reconnue plusieurs années après, cet évènement marqua de fait la fin de la domination espagnole.

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